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Vincent

octobre 28, 2011

Comment revenir après des mois d’absence ? Je suis partie en Corse pleine d’idées et pleine d’envies et je suis revenue avec la même sensation que le jour ou votre professeur de français à décidé de ramasser les rédactions à faire à la maison pour la rentrée. Dès lors plusieurs solutions s’offrent à vous:
– Avouer: simple, pro, honnête, fait de vous une personne de confiance prête à assumer: « je n’avais plus envie, j’ai passé mes vacances entre une plage et un terrain de pétanque et ces deux derniers mois à hésiter entre l’achat d’un mouche bébé et l’envie de fuir en Laponie ».

– Susciter l’empathie: « Mon mari me bat depuis qu’il a perdu son emploi à cause de la crise grecque et qu’il a découvert l’Ouzo »

– Oser l’énorme: au mieux ça passe, au pire ça passe: « Mon appareil est tombé malade », « Mon blog a été fermé par un groupuscule moscovite d’obédience raphaélite, on nous observe, je suis sur écoute, oubliez moi ».
– Provoquer: « Ce blog est devenu un peu petit pour moi maintenant, j’ai des projets en Islande avec une galerie qui m’a proposé une série de portraits de toboggans, je me suis rendue compte que c’était ça ma vocation, ça et la chanson, je prépare un album ».

Ou tout simplement attendre un peu que l’envie revienne, de se réapproprier le projet… C’est une belle aventure un blog surtout quand on vous fait plein de chouettes propositions et que vous avez plein de lecteurs, mais il ne faudrait pas perdre de vue qu’au début on l’a fait pour rencontrer Vincent et les autres, les écouter vous raconter un peu d’eux même et le partager avec qui le veut bien, à commencer par soi même !

Vincent, donc, que je rencontre gare de l’Est, 20 minutes avant qu’il rejoigne son train de banlieue qui l’emmènera à 30 kilomètres de Paris chez lui, les bras chargés de ses nouvelles trouvailles. Il y a un an et demi, Vincent travaillait dans l’imprimerie. Au cours d’une conversation, par relation en tout cas, il entend parler de peintures écologiques. Sensible à la question de l’environnement, mais complètement ignorant de cet univers, il se renseigne, s’instruit, découvre que le monde est en train de tourner lentement mais sûrement à l’envers et que certains produits, simples mais révolutionnaires, tendent à améliorer notre quotidien de manière notable. Vincent décide alors de se mettre à la vente de ces fameuses peintures écologiques, il me fait l’éloge du produit : elles ont un très beau rendu, coûtent à peine plus cher que celles qu’on trouve dans les grandes enseignes, voire parfois moins car le packaging est intelligent et n’engendre aucun problème respiratoire. Sauf que, niaise que je suis, j’ai du mal à écouter Vincent parce qu’il me fait penser… à Lionel Jospin, ou à un personnage de BD, je ne sais pas, je cherche, je me déconcentre et reprends le fil, à temps pour découvrir que quand il ne travaille pas, Lionel, euh pardon, Vincent bricole, et compose des paroles de chansons. Chaque jour, il prend le métro avec un petit faible pour les lignes du métro aérien, surtout la ligne 6. Merci Vincent !